15 July 2007

Plani B per pavaresine e Kosoves

I love Peace

Plani B per pavaresine e Kosoves

Pergatiti: L.Komani

Disa artikuj interesante mund te lexohen ne edicionet e dy diteve te fundit te disa gazetave te rendesishme te huaja. Po e sjellim si vijon esencen e secilit prej tyre. Shquajme cka thene z.Veton Surroi lidhur me Planin B qe eshte ne shqyrtim e siper dhe e vendosim dhe si titull per kete permbledhje.

Gazeta NY Times flet mbi mundesine e nje vendimi jashte OKB-se per pavaresine e Kosoves duke iu referuar fjaleve te ambasadorit amerikan prane OKB-se, z.Zalmay Khalilzad.
Gazeta austriake Die Presse nxirrte ne pah fjalet e ministrit te jashtem francez, z.Bernard Kouchner ne adrese te qeverise serbe, sipas se cilave Serbia nuk mund t’i kundervihet nje plani perendimor per pavaresine e Kosoves e njekohesisht te pretendoje pranimin ne BE. Sipas tij eshte e pamundur per nje shtet te hyje ne BE me nje konflikt etnik brenda vetes. Gazeta Der Standard i referohej z.Veton Surroi, sipas te cilit rruga deri tek pavaresia permes OKB-se eshte deshmuar si rruge qorre. Plani A ka deshtuar dhe tani po punohet per planin B. Dhe per kete plan nuk jane te nevojshme bisedime me Rusine.
Gazeta Le Monde ka sjelle dje nje artikull nga Denis MacShane, ish-minister britanik per Evropen, ku thuren mes te tjerash lavde per Serbine dhe popullin serb dhe ku shtrohet pyetja mbi kush vendos per politiken e jashtme BE-se, Bashkimi Evropian apo Rusia. Ne artikull argumentohet ne menyre te tille qe ne fund te mberrihet ne ceshtjen kyce: a do ta lejoje veten BE qe te kushtezohet nga Rusia cka do te conte ne thellimin e ndasive me SHBA-ne? A nuk do t’i jepte kjo shkas forcave militante te Kosoves qe tashme durimi I politikaneve te zgjedhur te zevendesohet me aksione me te forta. Sipas ish-ministrit zgjidhja e lojes eshte si vijon: nje Serbi e liruar nga Kosova qe ribashkohet me Kroacine dhe Sllovenine ne nje Bashkim Evropian dhe nje NATO qe mund te sjellin prosperitet dhe siguri ne Ballkan. Evropa dhe jo Rusia duhet te vendose per te ardhmen e rajonit.



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Ne vazhdim per lexim individual artikujt nga NY Times dhe nga Le Monde:


U.S. May Bypass the U.N. for Kosovo Independence

By WARREN HOGE
Published: July 14, 2007

UNITED NATIONS, July 13 — Declaring the need for a timely decision on Kosovo’s desire for independence from Serbia, the United States threatened Friday to seek a solution outside the United Nations if Russia persisted in blocking Security Council action.
“We are determined to move forward, either within the Council or otherwise,” Zalmay Khalilzad, the American ambassador, said in a conference call with news agency reporters.
Russia supports Serbia’s determination to prevent Kosovo, Serbia’s breakaway western province, from becoming independent and has threatened to use its veto if the matter comes to a vote.
“The noises that we hear from Moscow are not encouraging, but we have not heard the final word from Moscow, and it is up to Russia whether the Council plays a role in deciding the next stage in regard to Kosovo or not,” Mr. Khalilzad said.
On Friday, the United States and its European allies circulated a new Kosovo resolution with the latest of a half-dozen revisions aimed at overcoming Russian objections.
Kosovo, with a population that is 90 percent Albanian and 10 percent Serbian, has been administered by the United Nations since a NATO bombing campaign in 1999 that pushed Serbian forces from the province.
The original resolution called for a managed independence under the aegis of the European Union, with built-in protections for the Serbs.
It endorsed a plan laid out by Martti Ahtisaari, the United Nations special envoy, after 13 months of direct talks between Serbia and Kosovo that he said in March had produced an impasse. Russia had said it would not agree to any measure that resulting in Kosovo independence.
The latest version of the resolution calls for 120 days of new negotiations that, contrary to an earlier formulation, would not result in an automatic return to the Ahtisaari model in the event the talks failed.
Mr. Khalilzad indicated the latest revision might be the last and said he would push Monday for a decision on whether and when to schedule a vote.
“The core of what we are proposing is in there and is not subject to further changes,” he said, except what he called “the wording at the margins.”
Striking a balance that will satisfy Moscow is sure to provoke the leaders of Kosovo, who have threatened to declare unilateral independence if the United Nations does not act.
Jaap de Hoop Scheffer, NATO’s secretary general, warned in Belgrade, Serbia, on Friday that there was a danger of going from a “controlled to an uncontrolled” outcome unless both sides showed restraint.




Point de vue
Poutine, l'Europe et les Balkans, par Denis MacShane

Qui décide aujourd'hui de la politique étrangère de l'Union européenne, les nations européennes ou le Kremlin ? Tandis que les europhobes à Paris et Londres ont toujours à coeur de dénoncer Bruxelles comme source d'interférence avec les Etats européens souverains, Moscou en profite pour dire à l'Europe ce qui peut ou ne peut pas être fait en matière de politique étrangère.

Les problèmes sont connus, que ce soit la question de la défense antimissile, la guerre cybernétique contre les Etats baltes ou le meurtre d'Alexandre Litvinenko à Londres. Mais la Russie semble, en outre, convaincue que c'est elle, et non l'UE, qui décidera de l'avenir des Balkans. La Slovénie est déjà dans l'Union européenne, et la Croatie en route vers l'accession. L'enjeu réel pour la paix et la stabilité dans la région est donc incarné par la Serbie. Les Serbes sont la nation dominante des Balkans, et Belgrade leur capitale. Le peuple serbe est intelligent, éduqué, multilingue, membre d'une société postindustrielle ; il est prêt, une fois que la Serbie sera membre de l'UE, à entraîner la région entière vers son rendez-vous avec la modernité.

Un obstacle de taille subsiste cependant : le refus de Belgrade de comprendre que l'époque de son contrôle du Kosovo a pris fin. Les connexions historiques, religieuses et culturelles entre la Serbie et le Kosovo ne peuvent être discutées. Elles sont aussi fortes que les liens qui existaient entre la Grande-Bretagne et l'Irlande à la veille de l'indépendance irlandaise. Mais le Kosovo s'est libéré de manière pacifique du joug serbe dans les années 1980 et 1990, avant que sa population ne s'oppose, au cours d'une guerre armée cruelle, à la brutalité des milices de Milosevic. L'Europe et les Etats-Unis ont alors enfin décidé d'intervenir afin de mettre fin aux massacres. Mais ils ont ensuite laissé le Kosovo dans les limbes, certes sous contrôle des Nations unies mais toujours légalement territoire serbe. Des émissaires puissants furent envoyés sans succès à Pristina, dont le nouveau ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner.
Tant qu'un accord de paix ne sera pas conclu, le peuple kosovar et son Etat putatif n'auront ni la reconnaissance ni la responsabilité nécessaires pour agir en leur propre nom.

La non-indépendance et la non-reconnaissance du Kosovo ne font plus sens. Le Kosovo doit être libéré de la tutelle serbe, précisément afin de permettre à la Serbie de rejoindre l'Union européenne et l'OTAN. En privé, tous les responsables et dirigeants politiques serbes sérieux, à l'exception des ultranationalistes et des derniers fidèles de Milosevic, acceptent que le Kosovo ne sera plus jamais contrôlé par Belgrade. En public, personne à Belgrade n'a le courage de le dire.

A la demande des Nations unies, l'ancien président finlandais Martii Ahtisaari vient de proposer un plan d'action pour sortir de la crise qui permet une indépendance conditionnelle du Kosovo sous la supervision de l'UE. Ce plan de bon sens a été accepté par les Américains et les Européens.

Mais il ne satisfait pas la Russie, qui se montre plus serbe que les Serbes et a annoncé sa décision d'utiliser son droit de veto au conseil de sécurité de l'ONU. Apparemment, sa justification principale est que Pristina et Belgrade doivent se mettre d'accord elles-mêmes. En réalité, étant donné que les Serbes refuseront l'indépendance même conditionnelle du Kosovo, la position de Moscou est malhonnête et témoigne de la volonté russe de n'accepter aucun règlement final du conflit. L'ambition de Moscou est davantage la balkanisation de l'Europe que l'européanisation des Balkans.

L'Union européenne est donc face à un choix décisif. Autorisera-t-elle la prise en otage par le Kremlin de sa politique étrangère dans les Balkans, ce qui pourrait conduire à un renforcement des divisions entre l'Europe et les Etats-Unis ? Cela ne risquerait-il pas de convaincre les militants têtes brûlées du Kosovo que le pacifisme et la patience des dirigeants élus du Kosovo doivent désormais être remplacés par des actions plus fortes ?

La fin de partie est claire. Il ne peut s'agir que d'une Serbie libérée du Kosovo, rejoignant la Croatie et la Slovénie dans une Union européenne et une OTAN qui puissent apporter prospérité et sécurité aux Balkans. L'Europe, et non la Russie, devrait décider de l'avenir de la région.

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